A la tombée de la nuit, accompagné d'un saunier, une soirée en famille au coeur des marais salants : magique !
Départ du Port de Morin, un mardi soir, 20h. Il fait doux. Patrice Rigoult se présente à la dizaine de personnes accompagnées d'enfants. Saunier depuis 5 ans, il est adhérent de la Coopértive de Sel qui organise cette balade au crépuscule.
Nous nous dirigeons vers l'étang des Perles, un premier choc esthétique pour ceux qui ne connaissent pas encore, tant cette pièce d'eau, derrière la digue, dégage une sensation étrange d'un paysage différent de ceux dont on a l'habitude.
Puis, nous empruntons un charraud (sentier en patois) qui nous emmène directement à travers les marais. En cours de route, Patrice débute quelques explications, répond à des questions et s'arrête devant le premier marais salant. Sur l'autre rive, le saunier fait sécher la fleur de sel et l'on apprend comment, à l'aide de la lousse, il l'a délicatement "cueillie" à la surface de ces petits carrés d'eau, les oeillets, où une fine pellicule glacée s'était formée.
On utilise la fleur de sel pour les salades.
Parfois, une algue microscopique colore le marais en rose ainsi que la fleur de sel. Cette algue s'élimine en séchant et elle dégage alors une légère odeur de violette. On dit alors que le marais est "en coeur" et la fleur de sel est délicatement parfumée.
Après s'être égouttée dans des tamis, la fleur de sel sèche au soleil et elle doit être régulièrement remuée à l'aide de planchettes.
Et la balade continue, la lumière descend doucement, transforme le paysage qui se reflète dans les oeillets aux eaux calmes gorgées de ce sel, appelé parfois Or Blanc.
Bonheur tranquille, entre terre et ciel, au ras de l'eau qui circule depuis la mer jusque dans les oeillets où se forme le sel, le gros, sur la terre argileuse qui lui donnera sa couleur grise et le gorgera d'oligo-éléments, un plus pour la santé de tous.
Une fois les cristaux formés, le saunier les ramène à l'aide de son ételle (une sorte de râteau sans dent avec un long manche souple) sur une avancée de terre, la table, où ils forment un petit monticule impeccable. Le soir, bien égoutté, il sera brouetté jusqu'au tas principal, le mulon.
Avec passion, Patrice explique le long cheminement de l'eau nécessaire à l'évaporation qui, au bout de plusieurs jours, permettra la récolte. On apprend que les meilleurs amis du saunier sont le soleil et le vent, l'ennemi, l'eau douce apportée par les orages et les pluies.
La gestion de l'eau est certainement la partie la plus complexe du métier de saunier. Il faut savoir anticiper la quantité nécessaire à la formation du sel, selon la météo et évaluer le chemin qu'il lui faut parcourir des réserves (les pièces à métante en patois) et le long des branches, les canaux qui entourent le marais, jusqu'aux oeillets.
Au fil de la balade, Patrice livre quelques notions de botanique. Et tout à coup, ces grandes herbes sèches, peu esthétiques au premier abord, se montrent sous un jour bien différent.
Il s'agit du masseron, appelé aussi "cocu des marais" Ces graines sont comestibles, elles ont un goût de genièvre et on peut les utiliser pour parfumer un court-bouillon.
Le fenouil, mieux connu, mérite néanmoins que l'on s'y intéresse puisqu'on peut l'utiliser pour farcir un poisson, décorer une salade ou tout simplement en faire un bouquet odorant.
Ses graines peuvent être séchées, conservées et utilisées dans des gâteaux, court-bouillon, tisanes digestives...
Mais le soleil a basculé derrière l'horizon. Une mouette rieuse, passe et repasse au-dessus de nos têtes. Elle ne "rigole" pas du tout, elle râle, et semble vouloir nous pousser hors de son domaine.
Fascinés, les promeneurs continuent de poser des questions. Patrice, infatigable, captive son auditoire avec quantité de détails sur ce métier qu'il a choisi par passion.
Nous nous dirigeons vers l'étang des Perles, un premier choc esthétique pour ceux qui ne connaissent pas encore, tant cette pièce d'eau, derrière la digue, dégage une sensation étrange d'un paysage différent de ceux dont on a l'habitude.
Puis, nous empruntons un charraud (sentier en patois) qui nous emmène directement à travers les marais. En cours de route, Patrice débute quelques explications, répond à des questions et s'arrête devant le premier marais salant. Sur l'autre rive, le saunier fait sécher la fleur de sel et l'on apprend comment, à l'aide de la lousse, il l'a délicatement "cueillie" à la surface de ces petits carrés d'eau, les oeillets, où une fine pellicule glacée s'était formée.
On utilise la fleur de sel pour les salades.
Parfois, une algue microscopique colore le marais en rose ainsi que la fleur de sel. Cette algue s'élimine en séchant et elle dégage alors une légère odeur de violette. On dit alors que le marais est "en coeur" et la fleur de sel est délicatement parfumée.
Après s'être égouttée dans des tamis, la fleur de sel sèche au soleil et elle doit être régulièrement remuée à l'aide de planchettes.
Et la balade continue, la lumière descend doucement, transforme le paysage qui se reflète dans les oeillets aux eaux calmes gorgées de ce sel, appelé parfois Or Blanc.
Bonheur tranquille, entre terre et ciel, au ras de l'eau qui circule depuis la mer jusque dans les oeillets où se forme le sel, le gros, sur la terre argileuse qui lui donnera sa couleur grise et le gorgera d'oligo-éléments, un plus pour la santé de tous.
Une fois les cristaux formés, le saunier les ramène à l'aide de son ételle (une sorte de râteau sans dent avec un long manche souple) sur une avancée de terre, la table, où ils forment un petit monticule impeccable. Le soir, bien égoutté, il sera brouetté jusqu'au tas principal, le mulon.
Avec passion, Patrice explique le long cheminement de l'eau nécessaire à l'évaporation qui, au bout de plusieurs jours, permettra la récolte. On apprend que les meilleurs amis du saunier sont le soleil et le vent, l'ennemi, l'eau douce apportée par les orages et les pluies.
La gestion de l'eau est certainement la partie la plus complexe du métier de saunier. Il faut savoir anticiper la quantité nécessaire à la formation du sel, selon la météo et évaluer le chemin qu'il lui faut parcourir des réserves (les pièces à métante en patois) et le long des branches, les canaux qui entourent le marais, jusqu'aux oeillets.
Au fil de la balade, Patrice livre quelques notions de botanique. Et tout à coup, ces grandes herbes sèches, peu esthétiques au premier abord, se montrent sous un jour bien différent.
Il s'agit du masseron, appelé aussi "cocu des marais" Ces graines sont comestibles, elles ont un goût de genièvre et on peut les utiliser pour parfumer un court-bouillon.
Le fenouil, mieux connu, mérite néanmoins que l'on s'y intéresse puisqu'on peut l'utiliser pour farcir un poisson, décorer une salade ou tout simplement en faire un bouquet odorant.
Ses graines peuvent être séchées, conservées et utilisées dans des gâteaux, court-bouillon, tisanes digestives...
Mais le soleil a basculé derrière l'horizon. Une mouette rieuse, passe et repasse au-dessus de nos têtes. Elle ne "rigole" pas du tout, elle râle, et semble vouloir nous pousser hors de son domaine.
Fascinés, les promeneurs continuent de poser des questions. Patrice, infatigable, captive son auditoire avec quantité de détails sur ce métier qu'il a choisi par passion.
La Coopérative de Sel organise 3 types de balades découverte du marais
Découverte du marais salant au crépuscule : tous les mardis de 20h à 22h.
Découverte du marais salant : du métier à la biodiversité, oiseaux, plantes et micro-organismes. Tous les mercredis de 10h à 12h.
Découverte du marais salant à vélo : à travers bossis, étiers et charrauds. Tous les jeudis de 10h à 12h.
Renseignements et réservations à la boutique de la Coopérative de Sel sur la rive sud du port de Noirmoutier ou par téléphone 02 28 12 96 37
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